Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

peinture : une quête du vif. Quand je me rends compte de mes erreurs, j'aurais aimé me tromper sur le coup dans mes certitudes de sorte que ce que je pense être faux soit en réalité juste.

07 Jul

Marie Laurencin, Apollinaire et ses amis, ou Le Rendez-vous des "amis"

Publié par Becker Marie-Jeanne  - Catégories :  #Marie Laurencin, #Picasso

Marie Laurencin, Apollinaire et ses amis, ou Le Rendez-vous des "amis"

Marie Laurencin ( 1883-1956 ), Apollinaire et ses amis, ou Le Rendez-vous des "amis", 1909, huile sur toile, Paris, musée national d'Art moderne

de gauche à droite : Gertrude Stein, Fernande Olivier, une muse, la chienne Fricka, Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso, Marguerite Gillot, Maurice Cremnitz et Marie Laurencin

poèmes dédiés à Marie Laurencin, d'Apollinaire dans calligramme ( rédigés entre 1913-1916 )

La grâce exilée

Va-t’en va-t’en mon arc-en-ciel

Allez-vous-en couleurs charmantes

Cet exil t’est essentiel

Infante aux écharpes changeantes

Et l’arc-en-ciel est exilé

Puisqu’on exile qui l’irise

Mais un drapeau s’est envolé

Prendre ta place au vent de bise

La boucle retrouvée

Il retrouve dans sa mémoire

La boucle de cheveux châtains

T’en souvient-il à n’y point croire

De nos deux étranges destins

Du boulevard de la Chapelle

Du joli Montmartre et d’Auteuil

Je me souviens murmure-t-elle

Du jour où j’ai franchi ton seuil

Il y tomba comme un automne

La boucle de mon souvenir

Et notre destin qui t’étonne

Se joint au jour qui va finir.

Refus de la colombe

Mensonge de l’Annonciade

La Noël fut la Passion

Et qu’elle était charmante et sade

Cette renonciation

Si la colombe poignardée

Saigne encore de ses refus

J’en plume les ailes l’idée

Et le poème que tu fus

Les feux du bivouac

Les feux mouvants du bivouac

Éclairent des formes de rêve

Et le songe dans l’entrelac

Des branches lentement s’élève

Voici les dédains du regret

Tout écorché comme une fraise

Le souvenir et le secret

Dont il ne reste que la braise

Les grenadines repentantes

En est-il donc deux dans Grenade

Qui pleurent sur ton seul péché

Ici l’on jette la grenade

Qui se change en un œuf coché

Puisqu’il en naît des coqs Infante

Entends-les chanter leurs dédains

Et que la grenade est touchante

Dans nos effroyables jardins

Commenter cet article

À propos

peinture : une quête du vif. Quand je me rends compte de mes erreurs, j'aurais aimé me tromper sur le coup dans mes certitudes de sorte que ce que je pense être faux soit en réalité juste.